24/10/2025 reseauinternational.net  5min #294315

Les responsables militaires français déclarent la guerre à la Russie ?

par Philippe Rosenthal

Les membres de l'UE, sauf la Hongrie et la Slovaquie, sont dirigés par des responsables politiques qui s'enfoncent toujours plus tête baissée dans une spirale guerrière à l'encontre de la Russie, pour le moment - encore - basée sur des déclarations guerrières et des décisions de sanctions.

Leurs médias et leurs journalistes prennent le relais en laissant des officiers supérieurs argumenter devant les téléspectateurs jusqu'à les laisser employer des vocabulaires de haine qui sont pourtant strictement interdits dans leurs pays. Maintenant, c'est au tour des responsables militaires français d'employer des termes de déclarations de guerre à la Russie alors que la vraie menace, contre les peuples d'Europe, se trouve à Bruxelles et qui est sous le contrôle allemand.

La haine contre la Russie est présentée comme une chose normale en UE. «Il nous fait la guerre parce qu'il nous hait», a martelé le général Michel Yakovleff, ancien chef d'état-major du Shape OTAN, en parlant de Poutine sur LCI. C'est un discours qui incite d'autres personnes à avoir une réaction haineuse ou violente. Il s'agit d'une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination. Ces propos ou contenus sont tenus ou exposés en public. L'incitation est publique. La France  invite les Français à déposer une plainte dans un tel cas pour incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination.

Plus tôt, le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de Terre,  a insisté dans un entretien à RTL : «La menace russe en Europe», c'est «la plus grande».

Shill affirme que «tout peut basculer». Et très vite, «dès ce matin» même. «Nous sommes dans un monde dans lequel le recours à la force redevient quelque chose qui peut paraître normal à certaines grandes puissances», rajoute-t-il, citant aussi la menace iranienne, mais pas israélienne. «On a vu les incursions de drones au cours des dernières semaines, les survols de chasseurs russes», stipule-t-il sans pour autant avoir la preuve de drones russes et sans signaler que les avions russes volaient - peut-être - dans un corridor neutre au-dessus de la mer Baltique.

Le même jour, Fabien Mandon, chef d'état-major des Armées,  estime que l'armée française doit être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie.

Ce qui est grave c'est qu'il affirme que «cette guerre a été déclenchée par la Russie», alors que depuis la révolution de couleur orange en Ukraine à l'Euromaïdan, l'OTAN et les forces politiques de l'UE sont impliquées dans ce conflit qui est devenu ouvert en 2014 dans le Donbass et par l'invasion des troupes russes en Ukraine en février 2022 dans le cadre d'une opération spéciale puisque les voies diplomatiques voulues par Moscou n'ont pas été respectées par les Occidentaux dont le gouvernement de Biden à l'époque.

En parallèle des interventions des généraux, Schill et Mandon, il y a celle des responsables politiques de l'UE. Dès l'annonce d'une rencontre Poutine/Trump en UE à Budapest, le Conseil européen a annoncé  son soutien à l'Ukraine et menacé la Russie : «Les manœuvres dilatoires de la Russie ont montré à maintes reprises que l'Ukraine est la seule partie à prendre la paix au sérieux. Nous pouvons tous constater que Poutine continue de choisir la violence et la destruction» ; «Nous sommes donc convaincus que l'Ukraine doit se trouver dans la position la plus forte possible - avant, pendant et après tout cessez-le-feu» ; «Nous devons intensifier la pression sur l'économie russe et sur son industrie de la défense, jusqu'à ce que Poutine soit prêt à faire la paix. Nous élaborons des mesures pour exploiter la pleine valeur des actifs souverains russes immobilisés afin que l'Ukraine dispose des ressources dont elle a besoin».

Le Conseil européen  décide, au lieu de baisser les tensions, du 19ème paquet de sanctions contre la Russie en ciblant l'énergie russe, les banques (finances) de pays tiers et les fournisseurs de cryptomonnaies.

Le Conseil européen annonce briser la diplomatie, confirmant la volonté de l'UE d'aller en guerre contre la Russie : «Le Conseil renforce également le contrôle de la circulation des diplomates russes dans l'ensemble de l'UE».

Usant de l'inversion accusatoire, l'UE ferme les yeux sur les attaques journalières de l'Ukraine dans l'intérieur de la Russie : «Le paquet d'aujourd'hui intervient en réponse à l'escalade de l'agression de la Russie contre l'Ukraine». Inversion accusatoire et fake news sont les techniques employées par l'Occident et ses médias, ce que Trump vient de dénoncer suite à la publication du Wall Street Journal  affirmant que «les États-Unis lèvent une restriction clé sur l'utilisation par l'Ukraine de missiles européens à longue portée». «L'article du Wall Street Journal sur l'approbation par les États-Unis de l'autorisation donnée à l'Ukraine d'utiliser des missiles longue portée en Russie est une fausse information ( fake news) !», affirme Trump.

L'accusation de Trump du Wall Street Journal de fake news sur son autorisation de bombarder dans la profondeur la Russie révèle qu'un mouvement puissant, associant des responsables politiques et de gros médias occidentaux, agit pour faire capoter la chance d'une rencontre entre la Russie et les États-Unis.

Les fake news sont annoncées par les responsables politiques de l'UE, de gros médias occidentaux et, plus grave encore, par des généraux comme des vérités qui affirment que «la menace russe en Europe», c'est «la plus grande».

source :  Observateur Continental

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